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Fawzia Zouari

France

Fawzia Zouari, née au Kef, est une écrivaine et journaliste tunisienne.


Plus de utilisateur: miba
Creer: 18th Jun 2008
Modifier: 14th Jul 2008
Professional Information
Working primarily in:
France

Description of Work:
Paris lui ouvre de nombreuses portes, dans les domaines culturels les plus variés. Avant d'être, de 1987 à 1996, animatrice culturelle à l'Institut du monde arabe, elle aura assuré les relations presse pour des expositions de peinture à l'ONU, participé à des ateliers de théâtre dans des quartiers à forte population immigrée et présidé le Cercle des intellectuels arabes.

Après avoir collaboré à une radio arabe de Paris, elle rejoint en 1997 Jeune Afrique, dont les lecteurs peuvent suivre depuis lors ses chroniques socioculturelles. Elle est par ailleurs membre des comités de rédaction des revues Confluences Méditerranée et Intersignes. Et si elle suit de près la vie du cinéma - elle est notamment jurée du Festival francophone de Namur -, c'est au livre qu'elle consacre l'essentiel de son énergie créatrice.

En 1997 sort Pour en finir avec Shéhérazade, un essai où elle explore cette tradition propre à la culture arabo-musulmane de refuser la confession et de toujours commencer un récit par « Il était une fois... » Ce pays dont je meurs, paru en 1999 aux éditions Ramsay, lui a été inspiré par un fait divers chargé de sens : le décès par inanition, à Paris, de deux jeunes Algériennes, cette fin tragique venant sanctionner l'échec de leur intégration à la société d'« accueil ». Quant à l'ouvrage sur le voile islamique que publient en mai prochain les éditions Favre, il s'inscrit dans le prolongement des enquêtes qu'elle a menées sur ce thème pour notre hebdomadaire. Pourquoi avoir fait du traumatisme de l'exil le fil conducteur de son oeuvre ? Dans son cas personnel, il semble plus source d'enrichissement que de douleur.

À l'évidence, elle est aussi à l'aise en France qu'en Tunisie, ne serait-ce que parce qu'elle maîtrise parfaitement la langue et les codes culturels de chacun des deux pays.
Biographical Information
Fawzia Zouari
(At a Glance)
: female
Interests: Art, Culture, Sport
Place of Origin: Tunisia
Fawzia Zouari est en effet originaire de la région du Kef, non loin de l'Algérie, dont les habitants sont réputés rebelles à l'autorité de la capitale.
Les Zouari appartiennent à une vieille famille maraboutique. Le plus illustre de leurs aïeux, Sidi Askar, qui vécut au XIVe siècle, est un saint toujours vénéré dans la région. Il aurait fréquenté le grand Ibn Khaldoun. Fawzia grandit au sein d'une fratrie de neuf enfants. Son père, un cheikh, est aussi un grand propriétaire terrien.
À la fin des années soixante, un événement bouleverse la vie familiale. L'agriculture est collectivisée. Les Zouari perdent leurs terres. La nostalgie de la splendeur passée devient plus que jamais le ciment de la culture familiale.
Désireuse de poursuivre ses études, Fawzia se heurte aux réticences de sa mère, dans la vision de laquelle le destin d'une jeune fille est de rester à la maison. Un membre de la famille jouera un rôle décisif en faveur de l'adolescente : son frère Abderrahim, aujourd'hui ministre de la Jeunesse, de l'Enfance et du Sport après avoir dirigé notamment la diplomatie tunisienne et le RCD (Rassemblement constitutionnel démocratique, parti au pouvoir).
C'est au Kef, pensionnaire dans le lycée de la ville, qu'elle fera ses études secondaires. Son bac en poche, elle entreprend à Tunis une maîtrise de littérature française. À la faculté des lettres, elle fait la connaissance d'un coopérant français, féru d'islam - il s'est converti à cette religion -, qui deviendra bientôt son mari.
Ainsi se dessinent, à travers ces ruptures successives, les thèmes de ses futurs livres : la quête de l'identité, la condition de la femme arabe, la rencontre des cultures. Ce n'est pas par hasard si, en 1979, lorsqu'elle s'installe à Paris, elle se lance dans une thèse de doctorat sur un étonnant personnage qui eut un peu le même itinéraire qu'elle, mais dans l'autre sens : Valentine de Saint-Point, petite-nièce de Lamartine, convertie à l'islam et morte au Caire en 1953 après avoir épousé la cause du nationalisme arabe. De cette recherche sortira un livre, La Caravane des chimères, publié par Olivier Orban en 1989.


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