Mohamed Siad Barre
Somalia
Mohamed Siad Barre né en 1919 à Ganane, Somalie italienne et mort le 2 janvier 1995, Lagos, Nigeria, etait un militaire et homme d'État Somalien de 1969 à 1991.
Professional Information
Position:
Président de la République
Working primarily in:
Somalia
Description of Work:
En 1969, suite à l'assassinat du président Abdirashid Ali Shermarke, le pays se trouve au bord de la guerre civile et c'est grâce au coup d'État dont Siad Barre a été l'artisan et l'exécutant avec des jeunes officiers que le pays évite de justesse le chaos. Il instaure alors la deuxième République, décrète l'égalité des citoyens devant la loi en imposant à une sociéte archaïque et machiste l'égalité des sexes. Véritable tyran éclairé, il instaure la gratuité des soins et de l'éducation, ce qui permet à plusieurs centaines de milliers de nomades de s'installer dans les villes et notamment à Mogadiscio. Il est vrai cependant qu'il a développé un culte de la personnalité: de larges portraits le représentant sont installés dans la capitale Mogadiscio et en province, dont certains sont encore restés intacts 16 ans après sa chute, telles des reliques destinées à conjurer le mauvais sort qui s'abat sur la Somalie.
Durant la guerre froide, l'Union soviétique et les États-Unis s'intéressent à la Somalie pour son positionnement géographique stratégique, à l'entrée de la mer Rouge. Le gouvernement de Siad Barre a tout d'abord le soutien de l'Union soviétique. Mais il perd ce soutien en 1977, suite aux tentatives somaliennes d'annexion de l'Ogaden, une région d'Éthiopie (pays également soutenu par les soviétiques). Il renvoie alors les conseillers soviétiques, rompt le traité d'amitié avec l'Union soviétique, et se tourne vers l'Ouest. Les États-Unis entrent alors en scène et sont, jusqu'en 1989, un soutien de poids, en versant environ 100 millions de dollars par an en aide économique et militaire.
En 1977, Siad Barre joue un rôle important lorsque, les 17 et 18 octobre, un commando palestinien du nom de Martyr Halimeh, proche du Front populaire de libération de la Palestine et de la Fraction armée rouge, détourne le vol 181 de la Lufthansa vers Mogadiscio. Le chancelier allemand Helmut Schmidt et Siad Barre négocient pour laisser l'unité de lutte anti-terroriste GSG-9 intervenir sur l'aéroport de Mogadiscio afin de libérer les otages.
À la fin des années 1980, dans le nord du pays, le Somali National Movement (SNM) du clan Issak, armé et entraîné par l'Éthiopie, s'oppose à Siad Barre et gagne rapidement du terrain. Une répression est menée par l'armée régulière sur les civils, faisant cinquante à soixante mille tués entre 1988 et 1990, ce qui en fait un des conflits les plus meurtriers sur le continent. Siad Barre est finalement destitué le 26 janvier 1991. Ali Mahdi Muhammad lui succède jusqu'en novembre 1991, sans jamais réussir à s'imposer politiquement et militairement sur l'ensemble du territoire.
Après avoir quitté Mogadiscio en janvier 1991, Siad Barre reste dans le sud-ouest du pays, région contrôlée par son gendre Mohamed Said Hersi. Il essaie par deux fois de reprendre le pouvoir à Mogadiscio, mais, en mai 1992, il est mis en déroute par l'armée du général Aïdid et est contraint à l'exil. Il part pour Nairobi, mais, au bout de deux semaines, devant la levée de boucliers de groupes d'opposition ayant le soutien du gouvernement kenyan, il s'installe finalement au Nigeria. Il meurt le 2 janvier 1995 à Lagos d'une attaque cardiaque. Ses restes sont inhumés dans sa ville natale en Somalie.
Biographical Information
Mohamed Siad Barre
(At a Glance)
: male
Interests: Politique, Culture, Sport
Place of Origin: Somalia
Siad Barre est un berger orphelin lorsqu'il rejoint la force de police
coloniale italienne. Sans éducation scolaire, il étudie beaucoup et
suit quelques cours militaires en
Italie.
Il devient vice-commandant de l'armée à l'indépendance de la Somalie en
1960. Après avoir fait des exercices d'entraînement conjoints avec des
officiers soviétiques au début des
années 1960, il est convaincu par le
marxisme. (source wikipedia)