Pierre Ngendandumwe
Burundi
Pierre Ngendandumwe était une politique burundaise chiffre. Il a été membre de l'Union pour le progrès national et ethnique, il est un Hutu.
Professional Information
Position:
Premier Ministre
Working primarily in:
Burundi
Description of Work:
Pierre Ngendandumwe fut le premier Premier ministre hutu du Burundi.
Après ses études, il servit dans ladministration coloniale comme adjoint à lAdministrateur Territorial. Il était, avec Paul MIREREKANO, parmi les premiers lieutenants du Prince Louis RWAGASORE. Lors du premier gouvernement dunion nationale de 1961, NGENDANDUMWE détenait le portefeuille des Finances.
En juin 1963, il devient Premier Ministre, jusquà sa révocation par le Mwami MWAMBUTSA IV en avril 1964, qui lui reprochait notamment davoir établi des relations diplomatique avec la Chine communiste. En fonction, son slogan était « du pain et la paix ». Début janvier 1965, il lui fut demandé de former un nouveau gouvernement. Le 7 janvier 1965, Pierre NGENDANDUMWE, après avoir longtemps hésité, accepte de former le nouveau gouvernement. Les groupes extrémistes Tutsi, ceux-là même qui avaient manifesté contre le premier gouvernement NGENDANDUMWE en décembre 1963, cest-à-dire la J.N.R., la F.T.B. et lUnion des agents de ladministration, envoient une vigoureuse lettre à au Roi MWAMBUTSA IV, lui signifiant quils étaient toujours opposés à la nomination de Pierre NGENDANDUMWE comme Premier ministre.
Malgré cette mise en demeure, Pierre NGENDANDUMWE forme un gouvernement de 13 membres comprenant 7 Tutsi et 6 Hutu. Le Roi MWAMBUTSA IV se réserve les secrétariats dEtat à larmée et à la gendarmerie à la tête desquels se trouvent déjà respectivement les Tutsi Michel MICOMBERO et Pascal MAGENGE.
Le 15 janvier à midi, ce gouvernement est rendu public. Quatre heures plus tard, le groupe extrémiste Tutsi, dit pro-chinois tient un meeting de protestation contre le nouveau gouvernement.
Biographical Information
Pierre Ngendandumwe
(At a Glance)
: male
Interests: Politique, Art, Culture, Sport
Place of Origin: Burundi
Né dans une grande famille de Ngozi en 1930, Pierre Ngendandumwe était parmi les premiers
universitaires du Burundi, déteteur dune licence en Sciences
Administratives et Politiques obtenue à lUniversité de Lovanium, à
Kinshasa.
Il est marié et père de 3 enfants.
Le 15 Janvier 1965, à vingt heures, Pierre NGENDANDUMWE est
abattu devant lhôpital Prince Louis RWAGASORE, alors quil allait
rendre visite à sa femme qui venait davoir son troisième enfant. Le
seul témoin déclaré de cet assassinat est un des fils du Hutu Mathieu
MUHAKWANKE. Il dira aux enquêteurs et devant le tribunal quil a vu
quelquun senfuir en criant : "Ndaguhaye jewe umwana wabatutsi" (Je
vous ai abattu moi enfant des Tutsi.)
Le 17 janvier, lassassin présumé de
NGENDANDUMWE est arrêté. Il sagit dun réfugié rwandais du nom de
Gonzales MUYENZI, employé de lambassade des USA à Bujumbura. Larme du
crime, un Luger, fut identifiée comme appartenant au fils de François
RUKEBA, dirigeant de lArmée rwandaise tutsi, qui avait ses quartiers à
Bujumbura au camp Murore.
Rapidement, un certain nombre de
réfugiés rwandais appartenant à lAPLR furent arrêtés, y compris la
plupart des dirigeants de cette armée. Mais des Burundais aussi,
plusieurs arrestations ont lieu dans les milieux extrémistes Tutsi. Des
leaders du groupe Casablanca (faction de lUPRONA), dont Prime
NIYONGABO, Albin NYAMOYA et Zénon NICAYENZI, furent arrêtés dans le
cadre de cet assassinat. Ces derniers nauraient pas digéré que le
Mwami ait renouvelé sa confiance en Pierre NGENDANDUMWE malgré
lépisode davril 1964. La J.N.R. et la F.T.B. sont suspendues.
Lenquête est confiée au substitut
Marcien BUTOYI. Le bruit court à Bujumbura, dans les milieux Hutu, que
lassassinat de Pierre NGENDANDUMWE a été préparé à lambassade de
Chine Populaire et a été exécuté par les extrémistes Tutsi pro-chinois.
Pour accréditer la piste chinoise, lambassade de Chine sera cernée par
la gendarmerie avant la suspension officielle des relations
diplomatiques le 29 janvier et lexpulsion des diplomates chinois.
Entre-temps, Joseph BAMINA, un Hutu du groupe CASABLANCA, remplace
Pierre NGENDANDUMWE à la tête du gouvernement le 20 janvier.
Les assassins présumés du Premier ministre NGENDANDUMWE ne furent jamais jugés en bonne et due forme.