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Sylvanus Kwami Epiphanio Olympio

Togo

Sylvanus Olympio , né à Kpando le 6 septembre 1902 et mort assassiné le 13 janvier 1963, est un homme politique et premier président de la République togolaise.


Plus de utilisateur: miba
Creer: 27th Jun 2008
Modifier: 14th Jul 2008
Professional Information
Position:
President de la République
Working primarily in:
Togo

Description of Work:
Le 13 Mars 1941, Sylvanus Olympio participe à la création du (Comité de l'Unité Togolaise), le Cut ,une association initiée au départ par le gouverneur Lucien Montagné comme une amicale entre autochtones et colons français, à l’image du Conseil des notables d’avant guerre pour contrer les revendications du regroupement dénommé Deutsche Togo Bund. Créé le 1er septembre 1924 et enregistré à Accra (Ghana) en 1924, ce dernier menait campagne pour la reconstitution du territoire togolais tel que délimité sous la colonisation allemande ce qui garantirait la réunification du peuple Ewe artificiellement divisé entre deux territoires du Togo et du Togo britannique (annexé plus tard au Ghana) par les colons français et britannique.

Sous l’impulsion de S. Olympio, le CUT se métamorphose vers la fin des années 1945, en un vrai parti politique. Le CUT est alors composé de l’élite bourgeoise et de la jeune intelligentsia togolaise. En 1946, le parti inscrivit à son programme la réunification des territoires éwés et l’indépendance du Togo. Parallèlement, dans le cadre du tracé des frontières, Sylvanus Olympio et un intellectuel de la Gold-Coast, Daniel Chapman, défendirent à l’ONU l’idée de la réunification des peuples éwés du Togo et de la Gold-Coast. Ils créèrent l’Association "All Ewé Conference" dans ce but. Mais en Gold-Coast, le parti de Kwame N’Krumah réussit à obtenir l’autodétermination, puis l’indépendance de son pays. En 1956, une grande partie des habitants du Togo britannique se prononça pour la fusion avec la Gold-Coast et la levée de tutelle. Les revendications de Sylvanus Olympio pour un Togo éwé ne rencontreront plus d’échos à la tribune des Nations-unies.

Le 8 décembre 1946, Sylvanus Olympio fut élu député et président (cinq ans durant), de la première assemblée représentative du Togo, après avoir raflé la presque totalité des sièges.

Après l’indépendance de la Gold-Coast en 1957, de nouvelles élections se tinrent au Togo pour le choix des représentants à la nouvelle Assemblée. En 1952, Sylvanus Olympio démissionne du groupe Unilever qui voulait l’affecter à Paris sur les insistances des autorités françaises. Enfin, il pouvait s’adonner totalement à sa mission de réunification et d’indépendance de son peuple. Le CUT et ses alliés revendiquant l’indépendance, arrivèrent en tête de presque toutes les consultations électorales, nonobstant les fraudes et les intimidations de la part des autorités françaises. Pour trouver un remède au ferme vouloir indépendantiste de Sylvanus Olympio, les autorités françaises, fidèles à leur politique de division, entreprirent de faire naître une scission dans le camp du CUT. Ainsi naquit l’UCPN (l’Union des Chefs et des Populations du Nord), destinée à trouver un complément au PTP (Parti Togolais du Progrès) de Nicolas Grunitzky, qui n’avait pas d’audience dans le Nord, mais qui était soutenu à bout de bras par l’administration française. Tous les prétextes étaient bons pour mettre les bâtons dans les roues du CUT et de son leader. En 1954, M. Olympio est condamné pour non-déclaration de revenus à l’étranger. Le tribunal correctionnel de Lomé le somme de payer cinq millions de francs d’amende. Il perd ses droits civiques pour cinq ans. Un moyen pour les autorités françaises de le maintenir à l’écart des grandes décisions concernant l’avenir du Togo.

Sylvanus Olympio et son parti, le CUT, ainsi éloignés pour un temps de la scène politique, l’administration française se frotte les mains et ses protégés le PTP et L’UCPN gagnent toutes les consultations électorales. Les élections de 1956 à propos de la loi Defferre, sur l’autonomie interne, furent remportées par ces formations politiques. Mais Sylvanus Olympio revint de son purgatoire politique. Le 27 avril 1958, le CUT remportera avec ses alliés (JUVENTO et MPT), les consultations relatives à la levée de l’autonomie et à l’octroi de l’indépendance.

En mai 1958, le Haut commissaire de France est obligé de proposer Sylvanus Olympio comme Premier ministre de la République du Togo. Mais l’indépendance officielle ne sera proclamée que deux ans plus tard, le 27 avril 1960. Certains historiens affirment que cette décision fait suite à un accord entre De Gaulle et Olympio. D’autres spécialistes du Togo, à l’instar de Jean de Menthon, soutiennent qu’" Olympio voulait élaborer une nouvelle Constitution, réformer les collectivités locales, promouvoir le self-help (aide-toi, toi-même). Olympio voulait enfin, redresser la situation financière, s’entourer de l’avis d’experts internationaux sur le développement à entreprendre.

En somme, le futur premier Président du Togo, tentait de mettre en route les conditions d’une véritable indépendance avant le jour J. Le 27 avril 1960, il proclamera l’indépendance officielle du Togo. Le 9 avril 1961, il sera élu président de la République. Sylvanus Olympio a gagné la guerre contre le colonisateur. Il va progressivement mener une lutte contre ses adversaires politiques. Son régime se mua vite en règne autoritaire frisant la tyrannie. Bon nombre de ses adversaires du PTP et de l’UCPN furent mis en prison; ses propres amis politiques aussi parfois. Le leader du PTP (Nicolas Grunitzky) et le chef de l’UCPN (Antoine Méatchi), furent contraints à l’exil.

Sur le plan économique, S. Olympio, grâce à sa formation d’économiste, géra de façon admirable le budget du Togo. Alors que les derniers budgets étaient déficitaires, celui de 1960 fut équilibré sans aucune aide extérieure. Dans le cadre de l’une de ses allocutions mensuelles de 1961 à la nation, le président Olympio annonçait une possibilité de participation du Togo à la Compagnie Togolaise des Mines du Bénin (CTMB) à hauteur de 20% du capital social. Il se montrait dans ce discours, heureux de faire savoir au peuple, la possibilité en étude par le gouvernement, de céder une certaine partie des actions aux Togolais qui en exprimeraient le désir. Ce faisant, Olympio abordait un sujet qui lui tenait particulièrement à cœur, celui de la mobilisation de l’épargne togolaise pour la construction économique du pays. Occupant lui-même la charge de ministre des Finances, il rêvait d’une indépendance économique pour le Togo. Il était rigoureux envers les dépenses de l’administration et de ses ministres ; vivant lui-même simplement, circulant parfois en vélo dans les rues de la capitale.

Apprenant la fin de la guerre d’Algérie, le président Olympio aurait confié à son gendre : "C’est une bonne chose, mais je crains fort que les troupes africaines qui seront démobilisées ne viennent semer le trouble dans nos pays. " [Agbobli (A.), Un destin tragique, Livre SUD, NEA, Sénégal, 1992, p. 23.]

Quelques mois plus tard, il sera la première victime de ces soldats démobilisés. Au-delà de ses erreurs, Olympio était à la recherche d’un certain bien-être pour son peuple.

Il est assassiné lors du coup d'état de 1963, des propres mains de Gnassingbé Eyademaqui était selon plusieurs témoignages sous les ordres directes de l'ambassadeur de France de l'époque, Henri Mazoyer.

Son fils Gilchrist Olympio est un des principaux responsables de l'opposition au Togo.
Biographical Information
Sylvanus Kwami Epiphanio Olympio
(At a Glance)
Date of Birth: Sep/6/1902
: male
Interests: Politique, Culture, Art, Sport
Place of Origin: Togo
Sylvanus Olympio est né dans une famille bourgeoise.Son père, Epiphanio Elpidio Olympio, était lui-même un fils d’immigré brésilien. Le grand-père de Sylvanus, Francisco Olympio, avait émigré du Brésil au Togo quelques décennies auparavant pour affaires commerciales. Son fils Epiphanio tombera amoureux d’une beauté du Nord-Togo. Il l’épousera. De cette union naîtra Sylvanus, aîné d’une trentaine d’enfants. Le père Epiphanio eut au total six épouses
Enfant, Sylvanus Olympio entre à l’école primaire catholique allemande de Lomé, puis à l’école secondaire anglaise. En 1920, le jeune Sylvanus prend le chemin de l’Europe.
Il va suivre de sérieuses études de droit et d’économie. Il obtient à Londres un diplôme d’aptitude à l’enseignement supérieur et le grade de "Bachelor of commerce" en sciences économiques.
Il poursuit sa formation en France. Il parcourt plusieurs pays d’Europe : Autriche, Hollande, Suède...
Olympio parlait anglais, français et allemand. A son retour d’Europe, il sera l’un des cadres de la société Unilever. Il travailla deux années au Nigeria, puis en 1938, il devint le second personnage de l’United African Company (UAC) au Togo.

En 1930 il épouse Dina Grunitzky, une jeune métisse togolaise fille d’un officier allemand d’origine polonaise et d’une mère anlon de Kéta (Ghana), née de la famille royale des Amégashie. Elle est la sœur d’un certain Nicolas Grunitzky qui fera parler de lui plus tard à l’assassinat de son beau-frère Sylvanus auquel il accepta de succéder à la tête de l’État togolais après son assassinat. Ils eurent 5 enfants dont trois garçons et deux filles : Kwassi Bonito Herbert (décédé le 25 août 1994), Ablavi Rosita, Kwami Gilchrist Sylvanus, Ayaba Sylvana et Kodzo Elpidio Fernando. (source africansucces.org)



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