Art Cote d'Ivoire
Description of Work:
Son art est un dialogue qu’il engage avec la tradition africaine. S’éloignant de la toile conventionnelle, il s’approprie le tapa (une toile traditionnelle. Diabagate peint les mots de ceux qui, pour avoir trop pleuré et crié, non plus de voix. Il peint les silences pour se faire entendre des dieux. Il livre ainsi les dans leur nudité, comme un désir d’offrande aux gardiens de notre terre. Il a exposé ses œuvres dans plusieurs villes, notamment à Berlin, Tokyo, Abidjan, Ouagadougou, Tema (Ghana).
Salif Diabagaté a été formé à la fois à l’école des bronziers traditionnels et au protocole de l’académie, notamment à l’Institut Supérieur des Arts et de l’Action Culturelle où il prépare en ce moment un diplôme d’enseignant en Arts Plastiques, après son diplôme supérieur des Beaux-Arts. Il vit et travaille à Abidjan. Travailleur infatigable, ce jeune artiste s’exerce avec bonheur à toutes les techniques, expérimentant tour à tour le bois, le fer, la toile, les installations. Son thème de prédilection, c’est le vivre-ensemble familial. Non pas le champ clos de la triade freudienne, mais l’expérience vécue de l’identité individuelle et collective dans la communauté grouillante et bruyante de ses 21 frères et soeurs. Pour le jeune peintre et sculpteur, la famille africaine est le paradigme de la politique africaine. « Les politiciens sont comme les enfants de co-épouses rivales. » Kolaban ou « la fin des choses » reprend le thème de la famille, du point de vue des enfants qui n’ont pas droit à la parole face aux aînés représentés ici par les grands personnages sculptés sur des façades qui renvoient à l’esthétique des portes de cases traditionnelles.