Marie Daulne
Belgium
Zap Mama est un groupe féminin belgo-zaïrois de world music fondé par l'artiste Marie Daulne née le 20 octobre 1964 à Isiro, au Zaïre. Elle est leader du groupe et principale auteur des titres.
Professional Information
Professional Areas:
Music
Working primarily in:
Belgium
Description of Work:
Le groupe est programmé à Paris au Théâtre de la Ville, au Printemps de Bourges dans la catégorie "Découvertes"... Au début de lannée 1992, Jacques Higelin associe les cinq chanteuses au spectacle quil donne durant cinq semaines dans la salle parisienne du Grand Rex, avant de les emmener dans sa longue tournée française. Quelques mois plus tard, elles sont à laffiche du festival français Africolor. Entre temps, elles ont joué à New York et séduit David Byrne. Sur son label Luaka Bop, lancien chanteur-guitariste de Talking Heads ressort leur premier disque en 1993, quil intitule "Adventures in Afropea 1". "La musique de Zap Mama incorpore une myriade de sons du monde entier, mais surtout ceux de la diaspora africaine mélangés à des traditions euro-américaines. Parfois, il y a des mots, parfois aucun mot, juste des sons", lit-on au verso du CD. Le succès samplifie davantage. Les cinq filles sont demandées sur toutes les scènes, comme au prestigieux Montreux Jazz Festival. Aux Etats-Unis, le disque reste onze semaines en tête des ventes du classement "Musiques du monde" du Billboard. Cette année-là, Marie Daulne signe aussi avec son frère Jean-Louis la musique du film "Métisse" de Mathieu Kassovitz (1993)
En 1994 paraît lalbum "Sabsylma", auquel participe la chanteuse Sally Nyolo, recrutée fin 1992. Toujours a capella mais plus tonique que le précédent, le disque reflète létat desprit de ce groupe sans cesse en déplacement. Certains titres laissent apparaître des influences indiennes, marocaines et même australienne. Les sons sont disséqués, réassemblés de façon complexe. La nomination au Grammy Award dans la catégorie "Meilleur album de musiques du monde" accroît la renommée du groupe qui vient faire entendre ses nouveaux titres au Théâtre de Paris en juin 1994. La tournée de 1995 fait escale au Printemps de Bourges, en Suisse, au Japon, au Zimbabwe. La fin de lannée coïncide avec la fin de la première période de la carrière de Zap Mama. Marie Daulne envisage de poursuivre avec une formule musicale plus classique.
Après un séjour au Mali, cest donc sous un autre jour artistique quelle revient en 1997 avec "Seven", référence à un septième sens : le pouvoir de guérir par la musique. De lancienne équipe, il ne reste que Sabine Kabongo. Aux churs se trouve aussi Bernadette, la mère de Marie, qui a monté le groupe Nabindibo. Les instruments sont désormais de la partie : basse, batterie, guitare, claviers
Parmi les invités figurent le deejay jamaïcain U Roy et lAméricain Michael Franti, fondateur de Spearhead. Une nouvelle tournée débute à la Nouvelle Orléans en 1997 et lemmène à New York, Los Angeles, San Francisco
A lautomne 1998, elle se produit avec son nouveau groupe dans plusieurs pays dAfrique.
Le rapprochement vers des styles musicaux plus urbains se confirme avec "A Ma Zone" en octobre 1999. Si Manu Dibango est venu avec son saxophone, des pointures du rap américain tels que Black Thought (The Roots) et Speech (Arrested Development) apportent également leur contribution.
En février 2000, Marie Daulne est invitée par Koffi Olomidé sur la scène de Bercy à Paris, après avoir joué au Café de la Danse. Elle choisit cette année-là daller sinstaller aux Etats-Unis où sa carrière a pris un réel essor. Après une année à New York, elle passe de plus en plus de temps à Philadelphie où elle travaille dans le studio de The Roots. Dès le mois de juin 2001, elle fait plusieurs dates avec Erykah Badu. Lhistoire se prolonge sur lalbum "Worldwide Underground" de la chanteuse américaine en 2003. Cette année-là, Zap Mama partage aussi la scène avec les Nubians. "Ancestry In Progress", résultat de son séjour aux Etats-Unis, paraît en 2004 bien que lenregistrement ait été achevé dès 2002. Produit par Richard Nichols, manager de the Roots, lalbum contient notamment des duos avec Erykah Badu, les rappeurs Talib Kweli et Common (qui avait fait chanté Marie Daulne sur son album "Electric Circus" en 2002).
Revenue vivre en Belgique, elle joue dans la salle parisienne du New Morning en novembre et décembre 2004. Son nom apparaît aussi sur lalbum "The Meal" du duo électro français Château Flight, rencontré un an plus tôt lors dun concert de The Roots à Paris auquel Marie avait participé.
En avril 2005, elle joue à dix-huit reprises sur le sol américain et poursuit sa tournée eu Europe dans les principaux festivals. Lannée suivante continue sur le même rythme, des deux côtés de lAtlantique, avec entre autres le "Woman Tour". Zap Mama est également présente sur lalbum "Long Walk To Freedom" de la formation sud-africaine Ladysmith Black Mambazo.
Une nouvelle série dune vingtaine de concerts organisés aux Etats-Unis a accompagné la sortie de son disque "Supermoon" en fin 2007. A ses côtés, on retrouve son complice Michael Franti, son ami le chanteur Arno ou encore la bassiste Meshell Ndegeocello. Plus intime, lalbum semble faire la synthèse des différentes expériences traversées par Zap Mama en plus de quinze années.
Biographical Information
Marie Daulne
(At a Glance)
Date of Birth: Oct/20/1964
: female
Interests: Art, Culture, Musique, Mode
Place of Origin: Congo-Kinshasa
Marie Daulne voit le jour le 20 octobre 1964 à Isiro, ville de lEst du Zaïre.
Elle na que quelques jours lorsque son père est tué par les rebelles
Simba. Sa mère part se cacher dans la forêt avec ses quatre enfants, où
ils bénéficient de la protection des pygmées. Puis tous parviennent à
senvoler vers la Belgique. Là-bas, la jeune fille grandit en
découvrant sa double culture, deux univers qui sopposent mais au final
séquilibrent : pendant les vacances, dans la famille paternelle, elle
baigne dans un environnement où la télévision et la radio nont pas
beaucoup de succès. On leur préfère la musique liturgique et les
chansons populaires wallonnes.
Chez elle, où lanimation ne
manque pas, la culture congolaise remonte à travers les chansons
traditionnelles que sa mère et ses surs chantent ensemble. Quand Marie
quitte le domicile familial pour suivre des études dart, ces
polyphonies manquent à son quotidien. Elle ne met pas longtemps à
recréer cette ambiance avec ses copines, et commence à donner des cours
de chant. Dabord à des enfants, puis à des adultes. A lécole de
peinture, la musique linspire pour ses travaux. Elle se met à faire
elle-même ses propres montages sonores, utilisant sa voix puisquelle
ne joue daucun instrument.
Pendant le voyage quelle effectue
à cette époque au Zaïre, les sons quelle entend chez les pygmées,
alimentent sa volonté de faire découvrir la richesse de la culture
africaine, présentée à ses yeux de façon trop réductrice en Europe.
Avec son tempérament rebelle, elle veut "montrer quavec des voix on
peut faire une révolution".
En 1990, avec dautres filles de
son âge, elle monte Zap Mama, un quintet a capella. Le groupe donne ses
premiers concerts. Inscrite à lépoque dans une école de jazz, Marie
finit par accepter la proposition denregistrement que lui a faite le
label Crammed. Avec Sylvie Nawasadio, Sabine Kabongo, Cecilia Kankonda
et Céline Thooft, elle na besoin que de deux semaines de studio pour
terminer un album éponyme. Produit par le musicien belge Vincent Kenis,
il attire lattention dès sa commercialisation en 1991.