Claude M'Barali
France
MC Solaar, de son vrai nom Claude M'Barali, est un auteur et interprète de rap français d'origine sénégalo-tchadienne, né le 5 mars 1969.
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Music
Working primarily in:
France
Description of Work:
Sorti en février 1994, son deuxième album "Prose Combat" se vend à environ 800.000 exemplaires dont 100.000 en dix jours. Le rappeur démarre alors une vraie carrière internationale. Le disque est disponible dans vingt pays, dont les marchés anglo-saxons réputés fermés aux artistes français.
Sont extraits de ce deuxième opus des titres comme "Nouveau Western", véritable tube, puis "Obsolète" et enfin "La Concubine de l'Hémoglobine", titre phare qui rend compte du regard de MC Solaar sur le monde.
En février 1995, il est récompensé lors du palmarès des 10e Victoires de la Musique française comme meilleur interprète masculin. Jusqu'à la fin de l'année, il effectue une tournée française et européenne. Quelques dissensions entre le rappeur et Jimmy Jay précipitent la rupture entre les deux. Ce dernier ne termine pas la tournée et Solaar est obligé de le remplacer au pied levé.
En juin 1997, sort le troisième album du chanteur, "Paradisiaque" dont il a écrit les textes sur des musiques de Hubert Blanc-Francard, dit Boom Bass, et Philippe Zdar, rebaptisé la Funk Mob mais en l'absence, pour la première fois, de Jimmy Jay. Passionné par le verbe, il paraît vouloir s'inscrire dans la lignée d'auteurs-interprètes comme Serge Gainsbourg plutôt que dans celle des rappeurs tchatcheurs préoccupés par la réalité politique et sociale contemporaine comme NTM ou IAM. Se démarquer du phénomène rap semble pour lui très important.
C'est au Zénith à Paris, les 9 et 10 janvier, que MC Solaar démarre sa tournée 1998. Entouré d'un DJ et de nombreux danseurs, le chanteur présente un nouveau spectacle à la scénographie très sophistiquée, très poétique, plus proche de Ce son imaginaire personnel. Pour la première partie, il fait appel à un ami d'enfance, musicien et chorégraphe, Bambi Cruz. Ce dernier est d'ailleurs le premier artiste que Solaar produit sur son tout jeune label, Sentinelle Nord.
Le 11 mai 1998, MC Solaar est sur la scène de l'Olympia à Paris et en profite pour enregistrer son premier album live. Deux jours plus tard, on le retrouve à Cannes lors du 51e Festival International du Film. Cinéphile éclairé, Mc Solaar est en effet convié à faire partie du Jury de la compétition officielle. Prestigieuse fonction, d'autant plus que, cette année-là, le président de ce jury n'est autre que le réalisateur américain Martin Scorcese.
Après avoir chanté "le Tour de la question", le chanteur MC Solaar se sépare d'Ophélie Winter en décembre 2000 après quatre années de passion médiatique. Suite à cela, il commence à écrire un nouveau disque dont un premier single sort à la fin de l'année, "Solaar pleure".
L'album "Cinquième as" sort en février 2001. Solaar en est lui-même le directeur artistique et choisit de travailler avec des compositeurs inconnus : DJ Mac, DJ Curser et DJ Sample. Les textes quant à eux, oscillent entre légèreté, version dansante ("Baby love" ou "Hasta la vista") et gravité ("Colonies" ou "Arkansas"). Il tente dans cet opus de se repositionner, de revenir à un rap plus dur (le premier simple sorti s'intitule "Solaar pleure"), même si de son propre aveu, il ne peut et ne veut se transformer en un personnage dur, uniquement viril et flambeur, à l'instar de ses camarades rappeurs.
Quelques mois après la sortie de "Cinquième as", le chanteur commence une tournée française qui passe par le Zénith parisien les 14, 15 et 16 novembre et présente un véritable show. Cette série de concerts vient couronner le succès du MC. En effet, les deux simples "Hasta la Vista" et "RMI" ont permis à l'album de se propulser dans les 10 premières ventes d'albums en France dès septembre. Solaar vend ainsi plus de 500.000 exemplaires de "Cinquième as" en six mois. Ce retour sous les feux de la rampe, repositionne Solaar comme un des artistes français majeurs dans le domaine de la variété, version rap, même s'il est souvent critiqué les rappeurs purs et durs.
En 2002, on voit l'artiste aux côtés de la troupe des Enfoirés à Marseille, pour les concerts annuels au profit des Restaurants du Cur. Puis, la nouvelle tombe en début d'année que Solaar travaille sur un projet de comédie musicale qui se nommerait "L'enfer des anges".
La bataille que le rappeur menait depuis cinq ans contre son ancienne maison de disques Polydor, filiale à l'époque de Polygram devenue par la suite Vivendi-Universal se solde en avril par la victoire de Solaar. Il réclamait depuis le 1er septembre 1997 que ses quatre premiers albums ne puissent être commercialement exploités par cette compagnie. Le tribunal la condamne à cette occasion, à verser des dommages et intérêts ainsi qu'un arriéré de salaire et de redevance à l'artiste.
Fort de ses 850.000 exemplaires vendus de "Cinquième as", MC Solaar bénéficie d'un confort appréciable lorsqu'il enregistre un nouvel album. C'est le cas avec "Mach 6" qui sort en décembre 2003. il est réalisé par la Black Rose Corporation, soit les producteurs Eric K-Roz & Alain J, qui prennent les commandes des seize titres du nouvel opus. Avec eux, Solaar part à Moscou enregistrer les parties de cordes et donner ainsi un aspect plus musical au hip hop lissé et policé qu'on lui connaît. Car du côté des textes, la verve du rappeur est toujours la même. Il continue à concocter des fictions avec ses souvenirs de la vie de quartier qu'il menait à Villeneuve-Saint-Georges.
Un titre pourtant évoque une expérience personnelle récente : "Souvenir", ou comment un contrôle de police peut mal tourner. Le premier simple issu de l'album s'appelle tout de même "La vie est belle". Pour son lancement, MC Solaar décide de distribuer gratuitement 300.000 CD-roms aux sorties des métros des grandes villes françaises. Grâce à un dispositif spécial, la durée de vie du disque est limitée à six jours. Cette opération est destinée à sensibiliser le public aux problèmes de piratage musical par téléchargement.
Le rappeur n'envisage pas de tournée pour la sortie de "Mach 6". Marié le 7 décembre 2003 à Chloé Bensemoun, MC Solaar devient père pour la première fois, le 7 mai 2004, d'un petit garçon prénommé Roman.
Décidé à reprendre un peu une vie normale, loin du milieu musical, le rappeur s'octroie une année sabbatique.
En mai 2006, il est condamné à verser une amende après avoir été condamné pour plagiat. En effet, l'auteur-compositeur de la chanson "La marchande d'allumette" (1967), Gérard Layani, avait porté plainte contre Solaar pour avoir repris dans "La la la" une partie de sa chanson (28 notes exactement). Du coup, l'album "Cinquième as" sur lequel on trouvait ce titre, doit être retiré de la vente.
Enregistré à Paris et mixé aux Etats-Unis, le nouvel album du rappeur s'intitule "Chapitre 7". Son flow est toujours aussi cool et ses textes fluides. Ses thèmes de prédilection sont toujours présents même si cet album se veut plus grave, voire sombre, en rapport avec l'actualité souvent violente du monde. Le premier extrait issu de l'album s'intitule "Da Vinci Claude".
Biographical Information
Claude M'Barali
(At a Glance)
Date of Birth: Mar/5/1969
: male
Interests: Art, Culture, Music, Sport
Place of Origin: Chad
Né à Dakar de parents tchadiens, Claude M'Barali alias MC
Solaar est arrivé à l'âge de 6 mois à Saint-Denis en banlieue
parisienne. Son père retourne au Tchad après ses études. C'est à sa
mère, aide-soignante, que revient la charge de l'élever. A
Villeneuve-Saint-Georges, autre ville de banlieue où sa famille s'est
installée, le futur rappeur grandit. On le dit doué pour le football.
Au collège, il ne s'attarde pas sur ses devoirs, son excellente mémoire
faisant une bonne partie du travail. A l'âge de 12 ans, il se rend chez
un de ses oncles, établi au Caire en Egypte. Il est inscrit à l'école
française où il reste neuf mois. Lui-même dit que ce séjour lui a
ouvert l'esprit surtout lors de son retour en France. Il passe le
baccalauréat et commence des études d'anglais, d'espagnol et de russe.
Depuis longtemps il écoute de la musique et
surtout du rap. Quant à son nom, il le tient de cette époque où avec de
gros feutres ou des bombes de peinture, il signait SOAR puis SOLAAR sur
les murs. Il "taggait". Durant l'été 1990, avec son acolyte Jimmy Jay,
il commence à enregistrer des maquettes dont le fameux "Bouge de là".
Le disque sorti, il décroche la cinquième place du Top 50 français et
remporte une Victoire de la Musique. En septembre 1991, MC Solaar passe
en première partie du groupe rap américain De La Soul à l'Olympia de
Paris. Sorti fin 1991, l'album "Qui sème le vent récolte le tempo" se
vend à 400.000 exemplaires.
Le rap qu'il pratique est mélodieux, ses textes sont finement
ciselés, emprunts de poésie, et truffés de jeux de mots. On connaît MC
Solaar comme grand amateur de littérature, insatiable lecteur de
journaux et collectionneur de dictionnaires.
En décembre 1991, il participe à la grande opération d'Amnesty
International, "30 films contre l'oubli" à l'occasion des 30 ans de
l'organisation. Il est filmé avec le groupe de raggamuffin français Saï
Saï, par le cinéaste Costa Gavras pour la libération de Kim Song Man,
prisonnier politique sud-coréen.
En mai et juin 1992, il effectue une tournée en Pologne et en
Russie. En décembre de la même année, ce sont douze pays de l'Afrique
de l'Ouest qui l'accueillent pour une série de concerts.
Ses collaborations avec d'autres artistes sont multiples, que ce
soit avec son ami Jimmy Jay pour son album "Cool Sessions" avec le
titre "Et Dieu créa l'homme" en avril 1993, ou avec l'Américain Guru
pour un duo intitulé "Le bien le mal" en juin de la même année.