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Pascal Emmanuel Sinamoyi Tabu

Congo-Kinshasa

Pascal Emmanuel Sinamoyi Tabu est né à Banningville, le 13 novembre 1940. Il est poète, chanteur et vice-gouverneur de Kinshasa.


Plus de utilisateur: miba
Creer: 7th May 2008
Modifier: 14th Jul 2008
Professional Information
Professional Areas:
Music
Position:
Vice gouverneur
Working primarily in:
Egypt

Description of Work:
Tabu Pascal entre à l'école primaire Saint-Pierre, où il sera sélectionné parmi les jeunes chantres de l'église en 1950. Plus tard, il fait ses humanités à l'école Saint Joseph (aujourd'hui, Institut Elikia), puis à Saint Raphaël. Il est diplômé en juin 1959 et est embauché à l'Education nationale. Il épouse Georgette Mowana alias Tété. C'est une fille originaire du Bandundu mais native du Katanga, qui a fait ses études successivement à l'Athénée de Kalina (actuellement, Athénée de la Gombe) et à l'Institut Saint Julien à Auderghem-Bruxelles (Belgique), avant de contracter son mariage avec Tabu Pascal. De leur mariage, sont nés cinq enfants : Blackson Matthieu, Mireille-Esther, Colette, Gisèle et Isabelle. Pascal Tabu s'est senti apte à tenir le micro à l'âge de 13 ans. Il avait un goût prononcé de la musique qui l'obligea à connaître les noms de plusieurs auteurs-compositeurs populaires. Il les imitait et se remémorait les paroles de leurs oeuvres. Jhimmy l'Hawaïenne et Antoine Wendo l'ont fort impressionné dans sa jeunesse. En 1956, Roger Izeidi et Grand Kallé ne s'étant pas présentés à temps aux studios Esengo, Pascal Tabu eut l'occasion de réaliser son premier enregistrement au cours duquel il assista Kallé, connaissant parfaitement le répertoire de l'African Jazz. C'était l'enregistrement de la chanson « Miki Mikiero » de Nino Malapet. Rochereau fut un fanatique de Grand Kallé des années 51-52. Vers les années 56, il était déjà dans le bain, composant des chansons et apprenant entre-temps le solfège. Mais, il préféra les improvisations. Dans les années 57-59, il compose des chansons qu'il propose à l'African Jazz. Au début de 1959, il rencontre Kabasele, chez Cassien Bar, qu'il informe d'être l'auteur de plusieurs oeuvres chantées dans son orchestre. Surpris, Kallé Jeff l'invite chez lui. C'est le début d'une grande amitié qui le conduira vers sa carrière musicale. Joseph Kabasele le recrute dans African Jazz. Il deviendra célèbre sous le nom de Rochereau, qui épate par sa délicieuse voix et par ses très belles compositions musicales. La sortie officielle de Rochereau devant le public intervient le samedi 6 juin 1959 au bar « Vis-à-Vis ». C'est le début d'une longue carrière entamée à l'ombre de Kallé Jeff. Ses premières oeuvres sont « Kelya », « Adios Tété », « Bonbon sucré », qui laissent deviner l'ampleur d'un véritable talent. Mais, à cause d'une dispute, il quitte l'African Jazz et devient membre effectif de l'orchestre Jazz Africain de novembre 1960 au 6 mars 1961. En avril 1961, Rochereau rentre dans l'African Jazz où Kallé, rentré de Bruxelles, se fait rare aux concerts, préférant la compagnie de ses amis politiciens Anicet Kashamura et Christophe Gbenye. Seules les recettes l'intéressent. Docteur Nico décide de se retirer de l'African Jazz et crée son orchestre, emportant son frère Déchaud Muamba, Tabu Rochereau, Willy Kuntima, Depuissant, Basky et Bejos. Cet ensemble lance les chansons « Kay Kay », « Ruffine Missive » et « Nazongi mboka » qui font fureur. En février 1962, après réconciliation de ses leaders, le groupe se rend en Belgique. Tabu Ley est du voyage. Parmi les titres enregistrés, ont repris ses deux premiers titres dans l'orchestre : « Kelya » et « Bonbon sucré ». En 1963, un incident banal est à la base de querelles stériles dont la conséquence malheureuse est la dislocation de l'African Jazz en deux branches concurrentes. Rochereau se retrouve dans l'aile « réformiste » African Fiesta Vita, créée le 13 juillet 1963. Il y compose de nombreuses chansons, dont « Rendez-vous chez là-bas », « Seli Kutu », « Suke », « Café Rio » « Sawa ayaka monzemba » et « Mukala ». Tubes qui marquent le début tonitruant d'un orchestre qui vient bouleverser la hiérarchie musicale à Kinshasa et à Brazzaville. En 1965, gêné aux entournures par la forte personnalité mais de toute discrétion du Docteur Nico, Rochereau prend ses distances. Roger Izeidi, qui séjourne aux Etats-Unis d'Amérique, est au bord de la crise des nerfs en apprenant que ses co-équipiers se sont séparés. Rentré à Kinshasa, il trouve Rochereau effondré. Il tente de le réconforter. Tous deux décident de monter l'African Fiesta Flash, au sein duquel Rochereau fait éclater ses immenses ressources d'auteur-compositeur et de chanteur hors pair. Le jeune frère de Izeidi, Faugus rentré du Cameroun, en fait partie. Il recrute le guitariste Guvano, un transfuge de l'orchestre Diamant Bleu. L'orcheste ainsi constitué se rende à Brazzaville pour un maquis au Nganda Diallo, derrière l'Eta-Major des Forces armées congolaises, au bord du fleuve Congo. Le nouveau répertoire comprend « Fiesta en avant », « Muana ya Ramazani » et « Nganda Diallo ». Ce sont les premiers titres mis sur le marché du disque. Le groupe se compose de : Chant : Rochereau, René Kasanda, Roger Izeidi, Sam Mangwana ; Guitare : Vangu Guvano, Faugus Izeidi, Johnny Bokosa, Joseph Mwena ; Saxo : Armando Grazy ; Trompette : Jean-Pierre Nzenze, Willy Kuntima ; Batterie : Fredos. La séparation de Nico Kasanda d'avec Rochereau Tabu accentue la vague des chansons-diatribes. Rochereau chante « Likala ya moto », Docteur Nico réplique avec « Toyebi nganga na bino ». Dans l'African Fiesta Flash, Rochereau compose, de 1964 à 1968, environ 195 chansons, parmi lesquelles « A la santé », « Amour fou », « Bana ya Lipopo », « Bel Abidjan », « Cadeco », « Caroline Mama », « Connaissance koyebana », « Dit Coco », « Djibebeke », « Erare », « Feli ya mama », « Garba », « Humanité », « Joséphine alekaki », « Jaloux-Jaloux », « Kasoule », « Laisse-toi aimer », « Lukina », «Mabusele », « Majolina », « Monano », « Peuple bo juger », « Savon Omo », « Sophie Elodie », « Kasala », etc. En 1967, l'African Fiesta National se rend à Montréal à l'occasion de l'exposition universelle. A son retour, il chante « Jolie Elie » alors que Sam Mangwana crée « Pangula ». Il recrute l'accompagnateur Michelino Mavatiku et, à la section cuivre, Sacky, Christophe, Vieux Gérard et Jean Biolo. Une année plus tard, Sam et Guvano quittent le groupe en 1968 pour monter le Festival des Maquisards. Rochereau recrute alors Seskain Molenga à la batterie, Denis Lokasa à l'accompagnement, Filo Nkola à la section cuivre, Zoe à la tumba, Diana et Paul Ndombe au chant. En 1969, Rocherea Tabu Ley recrute les danseurs Pascal et Dilins Kinsekwa, et forme un groupe de danseuses appelées « les Rocherettes » : Marietou, Saidi, Annie et Angélique. Elles font partie de la délégation qui se produit à l'Olympia, en 1970. Objet d'un hommage mérité, Rochereau Tabu Ley est l'un des porte-étendards de la chanson africaine qui a su redresser la courbe au moment où l'art musical congolais allait à vau-l'eau. Début 1970, Tabu Ley, mécène et parrain de jeunes orchestres, aide matériellement et moralement le nouveau groupe musical Zaïko Langa Langa, à l'occasion de son concert test à la Funa, chez Rodall Dambana et lors de sa sortie officielle en mars 1970 chez Hawaii Bar, à Bongolo. C'est aussi l'une des plus grandes années musicales de Rochereau avec une reconnaissance mondiale à l'Olympia de Paris. En 1970, devenu Afrisa, il est à l'affiche à Olympia, mythique music-hall parisien. A la tête de son groupe, Rochereau devenu Seigneur enchaîne à l'Olympia une série de deux concerts par jour et durant sept jours ! Le groupe se compose de Rochereau, René Kasanda dit Karé, Pépé Ndombe et Ennessy Malao (chant); Michelino Mavatiku, Faugus Izeidi, Athel Bumba, Tierry Mantuika et Kongolia (guitare solo); Philo Nkola (basse) ; Mwena (accompagnement) ; Deyesse Empompo et Sacky (saxo); Biolo et Willy Kuntima (trompette); Seskain Molenga et Bakoyene (batterie); deux danseurs (Pascal et Dilins) et quatre danseuses (Marietou, Annie, Angélique et Saidi). Maleureusement, l'Olympia n'a pas, pour Rochereau, les retombées souhaitées. Le groupe est rappelé au pays d'urgence pour une sombre affaire de comptabilité opaque (hôtels impayés, cachets des artistes non payés, etc.). Il s'installe au bar Type Ka, dans le prolongement de la piste de l'aéroport de Ndolo, dans la Commune de Kinshasa, où il fait la pluie et le beau temps avec " Memokin " et " Kanda te, zuwa te " de Kiese Diambu. Toutefois, il rebondit efficacement, en 1982, avec l'incorporation de la chanteuse Marie Louise Mboyo autrement appelée Mbilia Bel qui s'impose d'emblée dans " Mpeve ya longo ", " Faux pas ", " Eswi yo wapi ", " Keyna ", " Bagérants mabala ". Afrisa est au firmament. La désillusion survient peu après avec l'escapade de celle qui est devenue le pilier de l'orchestre, partie en Europe pour tenter une carrière solo. Tous les efforts pour recoller les morceaux se terminent en eau de boudin. Tabu Ley se retrouve par la suite, en exil où il se démène pour essayer de retrouver son aura d'antan à l'aide de quelques chansons qui n'accrochent pas. Par décret présidentiel signé mardi 15 novembre 2005, Pascal Tabu Ley a été nommé vice-gouverneur de la ville de Kinshasa chargé des questions politiques, administratives et socio-culturelles.
Biographical Information
Pascal Emmanuel Sinamoyi Tabu
(At a Glance)
Date of Birth: Nov/13/1940
: male
Interests: Politique, Music, Art
Place of Origin: Congo-Kinshasa

Fils de Joseph Tabu et de Colette Gokuni, Maman Ida, tous deux originaires de Bagata, territoire peuplé par les Yanzi, dans le Kwango ( province du Bandundu), Pascal Emmanuel Sinamoyi Tabu est né à Banningville. Ses soeurs Joséphine et Pascaline Tabu sont nées, bien longtemps après lui, en 1967 et en 1968.

Catholiques, ses parents voulaient faire de leur « fils unique » un prêtre. Son père était un mécanicien à l'Office des transports du Congo (Onatra). Très doué, papa Joseph Tabu fut affecté en décembre 1940 à Léopoldville, au chantier du département des Travaux publics et Mécanisation à Kingabwa.

Seul artiste-musicien en activité à avoir dépassé le cap de 45 ans de carrière musicale et à avoir introduit des danseuses ( appelées Rocherettes) au sein de son orchestre African Fiesta National, il est le précurseur de la batterie dans la musique congolaise. Dans les années 70,Tabu Ley a ouvert les portes du music hall Olympia de Bruno Coquatrix (Paris) aux artistes-musiciens en s'y produisant avec son orchestre durant onze concerts à l'affilée, après avoir épaté l'assistance en majorité française.

Tabu Ley est le plus brillant élève de l'école African Jazz créée par le célébrissime Joseph Kabasele alias Kallé Jeff, mais aussi le seul à avoir maintenu sa forme et sa force depuis juin 1959. Tout au long de sa carrière, il a travaillé, formé et développé de jeunes musiciens, chanteurs et instrumentistes qu'il a rendus célèbres. En sont l'illustration, Sam Mangwana, Atel Bumba, Denis Lokasa, Michelino Mavatiku, Jean-Paul Vangu Guvano et Pépé Ndombe Opetum. C'est ce qu'il fait encore aujourd'hui avec sa petite équipe.

Tabu Ley est un homme sûr de lui, toujours prêt à se battre pour conserver ses marques.

A l'école secondaire, ses collègues l'affublent du sobriquet de « Rochereau », parce-qu'au cours d'une leçon d'histoire, il est seul à donner le nom du compagnon de Napoléon. Il finit par s'en accommoder.

Chanteur de grand talent, Tabu ley est un poète lyrique et très mélancolique, qui a composé plusieurs titres d'amour à succès et qu'il interprète dans un style langoureux. Désigné chanteur le plus fécond du Pool Malebo, il a composé des oeuvres musicales d'une rare qualité et qui se vendent très vite. Et des cassettes et Cd piratés s'écoulent plus facilement encore.

En 46 ans de brillante carrière, Tabu Ley a composé plus de 3.000 chansons et vendu plusieurs milliers de disques, notamment 75 Cd de 15 à 20 titres sortis, depuis 1995, par la grande maison d'éditions Sonodisc de Marcel Perse. Soit quelque 2.000 chansons. De tous les musiciens congolais, il se classe premier dans l'art de fasciner les spectateurs, les auditeurs et les téléspectateurs.




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