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Mathieu Kérékou

Benin

Mathieu Kérékou né le 2 septembre 1933 à Kourfa, est un homme politique béninois. Il est le président du Bénin du 26 octobre 1972 au 4 avril 1991 et du 4 avril 1996 au 5 avril 2006.


Plus de utilisateur: miba
Creer: 16th Apr 2008
Modifier: 14th Jul 2008
Professional Information
Professional Areas:
Government
Working primarily in:
Benin

Description of Work:
Né à Kouarfa, dans le nord de ce qui est alors le Dahomey, une colonie de l’Afrique-Occidentale française, Mathieu Kérékou est issu d’une famille modeste de paysans. Dès 1953, il suit les cours de l’école des enfants de troupe au Mali et au Sénégal, puis ceux de l’École d’officiers de Fréjus (France). En 1961, au lendemain de l’indépendance du Dahomey, il est nommé sous-lieutenant de l’armée dahoméenne, aux postes d’aide de camp du président Hubert Maga (1961-1963) et de conseiller du commandant Iropa Maurice Kouandété, dont il est le cousin. Alors que le pays connaît une période de forte instabilité politique où civils et militaires se succèdent au pouvoir, Mathieu Kérékou participe en 1967 au renversement du régime militaire de Christophe Soglo par le commandant Kouandété et est nommé à la tête du Comité militaire révolutionnaire (CMR).
Biographical Information
Mathieu Kérékou
(At a Glance)
Interests: Politique, Culture, Sport, Art
Place of Origin: Benin
À la suite de l’anarchie croissante qui règne au sein de la classe politique au début des années 1970, le commandant Mathieu Kérékou, qui est devenu le nouvel homme fort du pays, s’empare du pouvoir le 26 octobre 1972. Il renvoie la plupart des officiers supérieurs et fait emprisonner les trois présidents précédents (qui seront libérés en 1981). À partir de 1975, il fait du marxisme-léninisme l’idéologie officielle de l’État et change le nom du pays en République populaire du Bénin. Alors que le pays a plongé dans un chaos économique et social qui culmine en 1989, il est contraint d’abandonner le marxisme-léninisme. Confronté aux pressions intérieures et internationales, il autorise en février 1990 la convocation d’une conférence nationale qui débouche sur une période de transition et sur l’adoption d’une nouvelle Constitution instaurant le pluralisme politique et un régime de type présidentiel. À l’issue des élections libres de mars 1991, il est largement battu par le Premier ministre de transition Nicéphore Soglo. Il s’incline devant la volonté du peuple et présente publiquement ses excuses pour les abus qui ont eu lieu pendant son régime.

Alors que Nicéphore Soglo n’est pas parvenu à faire repartir l’économie du pays, Matthieu Kérékou reprend les rênes du pays à la faveur de l’élection présidentielle de mars 1996, qu’il remporte avec 52,49 p. 100 des suffrages. Il est réélu en mars 2001 pour cinq ans avec 84,06 p. 100 des voix, alors que le déroulement du scrutin est mis en cause par trois de ses adversaires, dont Nicéphore Soglo.

Surnommé « le caméléon » par la classe politique et la presse béninoises pour s’être converti du marxisme-léninisme le plus intransigeant au libéralisme le plus pragmatique et pour avoir été tour à tour catholique, animiste, athée, musulman, et protestant adepte de la secte américaine Jeunesse en mission, Mathieu Kérékou montre une étonnante faculté d’adaptation. Sous sa présidence, le Bénin conforte son image de modèle de la démocratie et de la stabilité politique et s’installe dans la croissance économique. Alors qu’il n’est pas autorisé à briguer un troisième mandat aux termes de la Constitution, il est confronté à la mobilisation de la population contre la tentation de modifier la Loi fondamentale à son avantage. Le 6 avril 2006, il cède la place au vainqueur du scrutin présidentiel,Yayi Boni.


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