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Didier Awadi

Senegal

Didier Awadi naît en 1969 à Dakar, il a grandi dans le quartier Amitié au sein d’une famille d’instituteur. il est un musicien, rappeur sénégalais.


Plus de utilisateur: miba
Creer: 15th Apr 2008
Modifier: 14th Jul 2008
Professional Information
Professional Areas:
Music
Working primarily in:
Senegal

Description of Work:
A l’église et à la maison, son père béninois joue de l’orgue. Dès le début des années 80, le jeune adolescent est attiré par un tout autre genre de musique : le rap. Influencé par les Américains d’Afrika Bambaata, le Français Sidney et les précurseurs ivoiriens d’Abidjan City Breakers, il commence par organiser des spectacles de breakdance et de smurf dans son lycée. Son premier groupe de rap, le Syndicate, fusionne en 1989 avec la formation concurrente des King MC de Doug E Tee pour donner naissance à Positive Black Soul (PBS). Abandonnant ses études à l’université, Didier Awadi se consacre à la musique avec son complice. La qualité de leurs prestations n’échappe pas à MC Solaar qui les remarque en 1992 à Dakar et leur donne l’occasion de se produire à plusieurs reprises en Europe.

L'album "Boul Falé" en1994 leur ouvre de nouvelles portes : PBS rejoint l’année suivante les rangs du prestigieux label Island de Chris Blackwell et démarre une carrière internationale, qui confirme son statut de référence du rap en Afrique.


Biographical Information
Didier Awadi
(At a Glance)
Interests: Art, Music, Culture, Sport
Place of Origin: Senegal

Après treize années passées avec PBS, Didier Awadi choisit de poursuivre sa route en solo, sans pour autant mettre officiellement un terme à l’existence du groupe. Sa première cassette paraît en décembre 2001. Disponible uniquement en Afrique de l’Ouest, "Parole d’honneur – Kaddu Gor" contient notamment des remixes des chansons d’Alpha Blondy, Salif Keita et Omar Pene. En février 2002, le rappeur présente ses nouveaux titres sur la scène du Centre culturel français de Dakar. Son adhésion aux thèmes développés par les altermondialistes l’amène à se rendre quelques jours plus tard au Forum Social mondial de Porto Alegre au Brésil.

Récompensé en octobre 2003 à Dakar par le Prix RFI Musiques du Monde que lui attibue le jury présidé par son compatriote Youssou N'Dour, le rappeur sénégalais vient jouer à Paris le mois suivant, avant de retourner dans la capitale sénégalaise pour prendre part en décembre au festival Africa Fête. Un autre prix lui est remis en 2004 au Mali où il reçoit le Tamani d’or du meilleur musicien de rap africain.

Son second album – le premier commercialisé à l’échelle internationale – sort au Sénégal le 20 décembre 2004, suivi neuf jours plus tard par un concert au stade Iba Mar Diop de Dakar. Enregistré en grande partie au Studio Sankara qu’Awadi à monté à Dakar, bénéficiant de l’apport d’instruments tels que la kora, "Un autre monde est possible" résume les critiques et les espoirs du rappeur qui a repris a son compte la devise des altermondialistes. Sur la chanson "Stoppez les criminels", il partage le micro avec Tiken Jah Fakoly, qui milite pour les mêmes causes. En retour, le reggaeman ivoirien invite Awadi sur son album "Coup de Gueule" pour le morceau "Quitte le pouvoir" que les deux artistes interprètent ensemble sur scène à Dakar en mars 2005 à l’occasion du festival Africa Live.

Nommé par le Sénégal et par la France au grade de Chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres, Didier Awadi effectue au cours des mois de mai et juin 2005 une tournée dans treize pays d’Afrique et de l’océan Indien : Kenya, Tanzanie, Afrique du Sud, l'île Maurice… Les ateliers qu’il anime, en parallèle à ses concerts, lui donnent l’opportunité de rencontrer dans chaque ville les principaux acteurs de la scène rap locale. Il joue également au Brésil avant de retraverser l’Atlantique dans la foulée pour deux concerts à Brazzaville, au Congo, fin novembre.

L’année 2006 débute par un concert à la Maroquinerie, à Paris. En juillet, son troisième album intitulé "Sunugaal" sort sur le marché sénégalais avant d’être commercialisé dans les autres états d’Afrique de l’Ouest. Dans la chanson-titre, Didier Awadi évoque les raisons qui poussent ses compatriotes candidats à l’émigration clandestine à monter dans de grandes et dangereuses pirogues et montre du doigt les dirigeants de son pays qui n’ont pas tenu leurs promesses. Les artistes ivoiriens Soumbil et DJ Bombastic participent également à ce disque disponible hors d’Afrique uniquement en téléchargement légal.

En février 2007, on retrouve l’altermondialiste Awadi sur le morceau collectif "Décolonisons !" de la compilation du même nom qui soutient l’action de l’association Survie. Au même moment, le rappeur sénégalais est à Zanzibar où il est venu jouer dans le cadre du festival Sauti Za Busara.

Le 10 mai, journée commémorative de l’abolition de l’esclavage, démarre la tournée française du "Requiem noir", un spectacle musical auquel participe Didier Awadi. D’abord présentée à Dakar en décembre 2006 à l’occasion des célébrations du centenaire de la naissance de Léopold Sédar Senghor, cette création vise à honorer la mémoire des victimes de l’esclavage, deux cents ans après l’abolition de la traite des Noirs par l’Angleterre.

En parallèle, l’artiste sénégalais se produit sous son nom au festival Musiques Métisses d’Angoulême, puis s’envole en juin vers l’Afrique où il est à l’affiche des festivals Gabao Hip Hop à Libreville et Couleurs urbaines à Yaoundé

De retour en France, il présente le spectacle multimédia "Présidents d’Afrique" le 14 octobre 2007 dans la salle parisienne du Bataclan. Ce projet, sur lequel il travaille depuis quatre ans et qui est aussi décliné sous la forme d’un album à paraître en 2008, est une œuvre politico-musicale basée sur des samples de discours tenus par les leaders du continent et de la diaspora. Quelques jours plus tard, il clôture la septième édition du festival burkinabé Waga Hip Hop où il s’était déjà rendu en 2005.

C’est avec un nouveau cheval de bataille– un de plus ! – que Didier Awadi revient dans l’actualité dès les premiers jours de l’année 2008. La chanson "On ne signe pas", mise en ligne sur son site Internet, dénonce les accords de partenariat économique (APE) entre l’Union européenne et les pays ACP (Afrique Caraïbes Pacifique). Des rappeurs originaires d’une dizaine d’états africains rejoignent son initiative, donnant à son combat une dimension panafricaine.





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